Lancement du kit de sobriété énergétique du MEDEF Réunion

Le 25 avril 2023, le MEDEF Réunion a lancé le kit de sobriété énergétique à destination des entreprises réunionnaises. 

Le MEDEF Réunion s’engage en faveur de la sobriété énergétique des entreprises

La consommation d’énergie est un enjeu crucial de notre époque, puisqu’elle contribue fortement au réchauffement climatique et à la pollution. Face au défi qui se présente aux entreprises, il leur est essentiel de tendre vers de la sobriété, à savoir consommer moins et autrement ; ce qui implique un changement durable des habitudes et des comportements de consommation énergétique.
Afin de les accompagner dans cette transition, un plan de sobriété a été publié par le gouvernement en octobre 2022. Pour être efficace, ces mesures doivent être adaptées à chaque secteur et au territoire. C’est pourquoi le MEDEF Réunion se mobilise pour décliner ce plan localement avec ses partenaires. Ce kit a pour ambition de proposer des pistes d’idées simples à mettre en œuvre ainsi que les démarches possibles pour initier et/ou renforcer des actions à plus long terme.

Kit de sobriété énergétique ? De quoi s’agit-il ? 

Quoi ?

Conçu pour les entreprises du territoire, ce guide gratuit propose des éco-gestes simples, pratiques et applicables rapidement sur son lieu de travail. Gestion de l’éclairage, du numérique, climatisation, process techniques et utilités, moyens d’implication des salariés, tous les principaux postes de consommation et pratiques d’une société sont évoqués. Afin de sensibiliser les salariés, une affiche A3 a également été créée. Elle regroupe les 7 principaux gestes éco-responsables à appliquer au bureau.Pour aller plus loin dans une démarche de transition énergétique, plusieurs outils sont également proposés tels que les dispositifs du Plan Climat de l’ADEME et de Bpifrance : le Diag Décarbon’Action et le Diag Eco-Flux. Par ailleurs, le kit met en avant deux accompagnements gratuits pour les entreprises, les programmes SEIZE et CLIMECO, qui permettent de sensibiliser les salariés aux enjeux énergétiques et donc d’amorcer ensuite l’acception de l’écogeste. Enfin, le programme SARE de SPL Horizon Réunion propose d’accompagner les entreprises dans les rénovations énergétiques de leurs locaux. L’ensemble de ces outils ainsi que l’affiche sont à télécharger sur le site www.kit-sobriete.re.

Pourquoi ?

Face aux constats relatifs à la crise énergétique actuelle et aux enjeux de notre insularité, il est nécessaire de proposer des outils aux entreprises pour leur permettre de contribuer volontairement au plan de sobriété, et plus largement aux objectifs d’efficacité énergétique. Pour rappel, le gouvernement se fixe une réduction de 10% de la consommation d’énergie d’ici 2024, par rapport à 2019. C’est pourquoi, ce guide se veut de proposer des pistes de réflexions concrètes

permettant aux entreprises et aux salariés de contribuer au plan de sobriété. L’ensemble des écogestes et outils suggérés représentent un moyen de contribuer, à terme, à une diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) de chaque secteur et – par extension – de l’empreinte carbone française.

Pour qui ?

Ce kit de sobriété énergétique s’adresse aux chefs d’entreprise et aux collaboratrices, collaborateurs du territoire réunionnais, quelque soit leur secteur ou leur taille, souhaitant renforcer et/ou initier leurs pratiques éco-responsables afin de les accompagner à réduire leur impact environnemental tout en réalisant des économies sur leur facture énergétique.

Où le retrouver ?

Le kit de sobriété énergétique ainsi que son affiche A3 sont disponibles au téléchargement à l’adresse suivante : www.kit-sobriete.re.
Les objectifs et actions en faveur de la transition énergétique sont en constante évolution. Le MEDEF Réunion tâchera d’alimenter régulièrement le site internet avec de nombreux contenus tels que des vidéos témoignages, ressources, etc.

www.kit-sobriete.re

UNE INITIATIVE CORDONNÉE PAR

PORTÉE PAR 

Atelier de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie

Atelier de sensibilisation à la maîtrise de l'énergie

Le 21 novembre, Opco EP a organisé, en partenariat avec SEIZE Réunion, un atelier de sensibilisation à la maîtrise l’énergie à destination de ses adhérents.

Un atelier de sensibilisation SEIZE en partenariat avec Opco EP

Transition écologique : l’Opco des Entreprises de proximité, en partenariat avec SEIZE Réunion, a organisé le 21 novembre un atelier de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie des professionnels, à l’hôtel Dina Morgabine Saint-Gilles.

L’objectif de l’atelier de sensibilisation : aider les adhérents de l’Opco EP à optimiser leur consommation d’énergie en fonction de leur activité, et à acquérir des compétences par rapport à des enjeux spécifiques tels que la gestion du froid, de l’éclairage, de la climatisation, etc.

Accompagner les professionnels à la maîtrise de l’énergie

Une matinée qui a débuté par un tour de table avec la présentation d’Opco EP par le Délégué Régional, Brice Virginius, et l’intervention de Flora Turpin, chargée de mission du programme SEIZE Réunion.

Plusieurs thématiques ont ensuite été abordées pour aider les entreprises d’Opco EP à réaliser des économies d’énergie :

  • Les enjeux de la transition énergétique à La Réunion,
  • Les postes de consommations d’énergie dans leur secteur d’activité,
  • Conseils sur les aides et dispositifs pour agir : accompagnement vers les dispositifs d’aides disponibles à La Réunion,
  • Présentation du kit de mesure et de suivi des consommations mis à disposition par le programme SEIZE.

Nous remercions l’Opco EP ainsi que toutes les entreprises participantes : la Scopad, Tamarins Services, Inovista, Sodiac, la boulangerie-pâtisserie Le Grego’s et la boulangerie-pâtisserie Oguia.

Vous aussi, vous souhaitez organiser un atelier de sensibilisation dans votre entreprise ou votre collectivité ? Réservez votre atelier en cliquant ici.

A propos de l’Opco EP

Partenaire de référence des entreprises de proximité, Opco EP, opérateur de compétences, prépare les entreprises au monde de demain dans la définition de leurs besoins, en les accompagnant dans la mise en place de solutions de formation adaptées au bénéfice de leurs salariés et dans le financement des actions d’intégration par l’alternance et de développement des compétences.

Source : www.opcoep.fr

Transition énergétique : témoignage d’une entreprise engagée

E2R : une entreprise engagée dans la transition énergétique

Engagée dans une démarche de transition énergétique, l’entreprise E2R a réduit sa consommation d’énergie après avoir installé le kit de mesure mis à disposition dans le cadre du programme SEIZE Réunion.

Une entreprise engagée dans une démarche de transition énergétique

Installée au Port, l’entreprise E2R est spécialisée dans la distribution et le transport de l’électricité. Depuis 2018, E2R est engagée dans une démarche Qualité Santé Sécurité Énergie Environnement Sociétale. Dans le cadre de sa démarche de transition énergétique, l’entreprise s’intéresse au programme SEIZE. Et plus particulièrement au kit de mesure qui permet de suivre ses consommations d’énergie. En effet, l’entreprise est à la recherche d’un outil pour suivre ses consommations électriques afin de les surveiller, les analyser et mettre en place des actions visant à les réduire. Début 2022, un kit de mesure est installé dans l’agence. Depuis, l’équipe récupère ses données énergétiques quotidiennement sur la plateforme Udwi.

Une diminution des consommations dès les premiers mois

Dès les premiers mois, l’équipe constate une diminution de sa consommation énergétique. Comment ? Simplement en sensibilisant le personnel à de petits gestes. Par exemple, aérer la pièce pendant les heures fraîches et refermer les fenêtres dès que la température s’élève. Ou encore éteindre les équipements en partant du bureau. Depuis, l’entreprise poursuit sa dynamique en adoptant de nouveaux gestes qui visent à améliorer son bilan carbone. L’objectif pour l’équipe d’E2R : devenir ainsi  “des ambassadeurs de l’énergie pour protéger notre environnement“.

Entretien avec Alexandre De Almeida, directeur d’agence, et Sandrine Fock Cheong Kah Wai, responsable QSE, réalisé par le Journal de l’Ile de La Réunion. Retrouvez le reportage concernant le programme SEIZE paru dans le supplément du JIR en septembre 2022. SEIZE Réunion, accompagner les professionnels dans leurs économies d’énergie

Numérique responsable : quelques gestes simples pour agir et limiter son impact – 2/2

En plus des gestes pour limiter l’impact environnemental en lien avec la phase de fabrication des équipements numériques et le stockage dans le cloud, il est également possible d’agir sur la consommation de données pour un usage numérique responsable.

On consomme de plus en plus de données sans en avoir forcément conscience.

Des forfaits internet mobiles dépassant 100 GO, un internet illimité en fixe, des sites internet gourmands et une dématérialisation de nos services (vidéo à la demande, e-commerce, démarches administratives en ligne) font que notre consommation internet ne cesse d’augmenter. Le Shift Project s’est penché sur notre usage du numérique et le résultat est sans appel : 80 % du trafic de données est lié à l’usage de la vidéo. On y retrouve les plateformes de vidéo à la demande, mais aussi les streams/live, les visioconférences, notamment avec le développement massif du télétravail, ou encore de la vidéo de surveillance ! De nouveaux usages sont apparus sur les réseaux sociaux comme Instagram, Snapchat ou plus récemment TikTok où l’on poste des vidéos certes courtes, mais de plus en plus lourdes au fur et à mesure que la qualité de nos caméras se développe. De plus, les vidéos sont souvent préchargées pour assurer une fluidité à l’utilisateur, ce qui occasionne une importante consommation de données même si on ne regarde que quelques vidéos.

Comment agir ?

Conseil N° 1 : Prendre conscience de sa consommation

Installer l’extension Carbonalyser pour suivre et comprendre sa consommation internet ou aller voir dans vos paramètres votre consommation de données mobiles par mois.

Conseil N° 2 : Choisir les outils les plus performants

Le site Greenspector vous permettra d’identifier les moteurs de recherche et les applications les plus performantes en termes de consommation d’énergie et d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES).

Conseil N° 3 : Adapter la qualité des vidéos

Sur un petit écran, une qualité moyenne (560p) est largement suffisante. On peut monter au format HD (720p) pour de plus grands écrans. La consommation de données est proportionnelle à la qualité demandée : il y a un facteur dix entre la qualité standard et Ultra HD.

Conseil N° 3 : Télécharger les vidéos plutôt que de les regarder en streaming

Cette astuce permet d’alléger la bande passante et donc de réduire la consommation d’énergie des serveurs.

Conseil N° 4 : Désactiver la lecture automatique des vidéos

Ces options (prévisualisation et enchaînement des épisodes) nous poussent à la consommation. Pour la désactiver, aller voir dans les paramètres de votre application. Par exemple sur Netflix, cela se trouve dans « Paramètres de lecture » et sur YouTube un tutoriel vous explique comment faire sur le site Frandroid.

Pour aller encore plus loin, vous pouvez télécharger l’extension minimal qui propose une expérience internet minimale lorsque vous naviguez sur le web.

À vous de jouer !

Au même titre que d’autres secteurs comme le transport ou l’alimentation, le numérique doit aussi faire sa transition verte pour contribuer à diminuer notre empreinte sur l’environnement, lutter contre le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité. Les datacenters en travaillant sur la maîtrise de l’énergie, l’efficacité énergétique et l’utilisation d’énergies renouvelables ont amorcé leur transition pour minimiser l’impact écologique. Mais en tant qu’utilisateurs et consommateurs de numérique, nous avons aussi un rôle à jouer pour aller vers un numérique responsable. Cela passe par une prise de conscience de notre impact et de nos usages afin d’adopter des comportements plus vertueux tout en profitant des progrès et des divertissements que le numérique peut nous apporter.

Retrouvez la première partie de l’article, consacrée à la phase de fabrication des équipements numériques et au stockage dans le cloud.

Pour aller plus loin :

 

Numérique responsable : quelques gestes simples pour agir et limiter son impact – 1/2

En 2019, selon le collectif GreenIt, le numérique est constitué de 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs, soit 8 équipements par utilisateur. Au niveau de la France, on dénombre en 2020, 631 millions d’équipements, soit environ 11 équipements par utilisateur. D’après le baromètre du numérique du CREDOC, en 2021, un Français passe en moyenne 5h30 par jour devant un écran pour regarder la télévision et utiliser internet.

Le numérique fait donc partie de notre quotidien et son usage est en forte croissance. Son poids sur la facture énergétique et l’empreinte écologique s’alourdit donc au fur et à mesure : il représenterait près de 4 % des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dans le monde en 2019. L’amélioration de l’efficience énergétique des équipements ne suffit plus, alors concrètement en tant qu’utilisateur, comment réduire notre impact lié à l’univers numérique et nous diriger vers un usage numérique responsable ?
 

La phase de fabrication de nos équipements est plus impactante que la phase d’utilisation du numérique

Lorsqu’on regarde l’analyse du cycle de vie des équipements numériques, c’est toujours la phase de fabrication qui a le plus d’impact tant sur la consommation d’électricité, que sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ou l’épuisement des ressources naturelles. L’enjeu est donc de conserver nos équipements le plus longtemps possible pour lisser leurs impacts et réduire le gaspillage. Or en France, un smartphone a une durée de vie d’un an et demi en moyenne alors qu’il peut facilement atteindre les cinq ans à condition d’en prendre soin et de ne pas céder aux appels de la mode et de la nouveauté !

Comment agir ?

Conseil N° 1 : Prendre soin de ses équipements

Que ce soit pour notre smartphone, notre tablette ou notre ordinateur portable, on peut les protéger avec des housses, coques ou autres protège-écrans.

Conseil N° 2 : Choisir un appareil avec un indice de réparabilité élevé

Il sera ensuite possible de le faire réparer, voire de le réparer soi-même en participant à un « repair café » ou en suivant des tutoriels sur internet. Il existe des sites de vente de pièces détachées (par exemple SOSAV) qui proposent à la fois les pièces et des guides pour réparer soi-même son équipement.

Conseil N° 3 : Acheter du reconditionné ou de la seconde main

C’est moins cher que du neuf et surtout ça diminue l’impact environnemental. Le commerce du reconditionné est en plein essor, il existe une multitude de sites qui en proposent comme backmarket.fr, certideal.com ou smaaart.fr. Ces sites proposent de revendre à des prix attractifs et sous garantie des terminaux remis en état et révisés. Ils proposent aussi de racheter nos anciens téléphones pour les reconditionner à leur tour.

Conseil N° 4 : Donner ou recycler les téléphones qui dorment dans nos tiroirs

Selon Ecosystem, un organisme français de collecte et recyclage des équipements électriques et électroniques, 100 millions de téléphones dorment dans les tiroirs des Français. Parfois alors même qu’ils fonctionnent toujours très bien. Il est possible d’en faire don à des associations comme Emmaüs, qui s’occuperont de leur donner une seconde vie ou de les mettre à recycler.

Certaines entreprises vont encore plus loin dans l’économie circulaire pour transformer un déchet en un objet de valeur. Mara & Villosa propose des bijoux éco-responsables dont l’or provient exclusivement du recyclage de nos appareils électroniques. Car nos précieux déchets peuvent être une solution aux dommages écologiques et sociaux des mines d’or.

Le stockage dans le cloud virtuel a un impact bien réel

Nous accumulons de plus en plus de données qu’il faut stocker. Entre 2010 et 2018, 33 zettaoctets de données numériques ont été produites dans le monde (1 zettaoctet équivaut à 1 milliard de téraoctets – To). Face à ce stockage numérique grandissant, nous nous tournons vers des solutions en ligne et dématérialisées qui nous permettent d’avoir accès depuis n’importe quel lieu et à tout moment à nos fichiers. Le cloud (nuage en anglais) est loin d’être vaporeux : ce sont des datacenters physiquement installés et très énergivores notamment à cause des besoins importants en climatisation. Certes, l’industrie du datacenter travaille sur un numérique plus responsable et sobre en développant la performance de leur système et en utilisant de l’électricité issue de sources renouvelables. Néanmoins, ces efforts ne seront pas suffisants si les consommateurs ne réduisent pas également leur demande numérique.

Comment agir ?

Conseil N° 1 : Trier sa boîte mail

Chaque jour, plus de 300 milliards de mails sont envoyés, en grande partie des spams ou des newsletters qui ne sont pas lus. Il est donc nécessaire de faire du tri régulièrement, en supprimant dès réception les mails qui n’ont pas vocation à être gardés et en se désinscrivant des newsletters. Pour nettoyer sa boîte mail rapidement, des outils, comme Cleanfox, permettent de supprimer et bloquer les newsletters en un clic.

Conseil N° 2 : Paramétrer sa messagerie pour automatiquement supprimer les mails au bout d’un certain temps

Il est possible d’automatiser l’archivage et la suppression des mails. Par exemple : supprimer les mails datant de plus de six mois. Pour ce faire, il suffit de se rendre dans les paramètres de votre messagerie (exemple de la procédure à suivre sur Outlook).

Conseil N° 3 : Supprimer les pièces jointes et les enregistrer en local

Les pièces jointes restent en permanence sur les serveurs, souvent en plusieurs exemplaires. Afin de libérer de l’espace de stockage, il suffit de les supprimer et les enregistrer en local.

Conseil N° 4 : Compresser les fichiers volumineux (photos, vidéos, rapports) avant envoi

Les compresser avant de les joindre et privilégier les sites de transfert de fichier, comme « wetransfer » par exemple, qui suppriment les éléments de leurs serveurs au bout de quelques jours.

Conseil N° 5 : Choisir les bons destinataires

Adresser son message aux bonnes personnes lorsqu’on envoie, répond ou transfère un courriel est essentiel pour limiter le nombre de destinataires, et donc réduire l’empreinte environnementale.

Conseil N° 6 : Privilégier le stockage local au stockage en ligne

Mettre des données sur le cloud implique une consommation en permanence des serveurs pour pouvoir y accéder. D’un point de vue énergétique, il vaut mieux mettre nos fichiers sur un disque dur externe ou une clé USB qui ne consomment rien une fois débranchés. Cela permet également de réduire les risques de sécurité liés aux attaques de pirates informatiques.

Retrouvez la seconde partie de l’article, consacrée à la consommation des données et aux moyens de la limiter.

 

L’énergie dans les Zones Non Interconnectées (ZNI)

Les territoires du programme SEIZE ont en commun d’être des territoires où l’énergie et notamment l’électricité doivent être produites sur place. En effet, ils ne sont pas reliés à un réseau électrique ou gazier continental comme c’est le cas en métropole. En découle une dépendance aux importations d’énergies fossiles principalement pour le secteur du transport et de la production d’électricité. Les énergies renouvelables, bien qu’étant en plein développement, restent encore minoritaires. Elles sont pourtant la clé pour une énergie propre, économiquement compétitive et locale.

Les territoires du programmes SEIZE

Bien qu’ayant chacun leurs spécificités, et situés dans des zones géographiques différentes, les territoires du programme SEIZE ont en commun d’être insulaires (à l’exception de la Guyane qui fait partie du continent sud-américain) et non reliés au réseau électrique métropolitain français. On parle de Zones Non Interconnectées (ZNI).

La Corse fait figure d’exception car elle est partiellement reliée à un réseau électrique continental via l’Italie. Cette liaison permet d’assurer environ 1/3 des besoins électriques. Il reste donc 2/3 de la consommation à couvrir par ses propres moyens, ce qui justifie qu’on la considère comme une ZNI.

Du fait de leur insularité, ces territoires ne sont pas – ou partiellement pour la Corse – reliés à un réseau électrique continental. L’approvisionnement énergétique repose donc en grande majorité sur les importations d’énergies fossiles, principalement comme source de carburant pour les transports et comme source d’énergie pour la production locale d’électricité.

De plus, la petite superficie des ZNI ou au contraire la vaste étendue de la Guyane engendrent des contraintes sur les réseaux électriques logiquement limités par leurs tailles, entraînant de fortes contraintes pour la production et la distribution de l’électricité. Ces réseaux sont donc sensibles aux variations rapides de consommation ou de production électrique. L’équilibre offre-demande en électricité est donc une préoccupation constante dans les ZNI, d’autant plus que la capacité de stockage, bien qu’en développement, reste encore faible sur ces territoires.

Consommation d'énergie primaire 2019

L’énergie primaire correspond à l’énergie brute que l’on trouve dans notre environnement : pétrole, gaz, eau, vent, etc. C’est la source d’énergie que nous consommons avant toute transformation.

Quel que soit le territoire considéré, les ZNI sont très dépendantes des énergies fossiles et donc des importations venant de la métropole ou d’autres pays. Seule une faible part de la consommation provient de sources renouvelables et locales. En développant les EnR, non seulement on diminue son impact sur le climat, les énergies fossiles étant émettrices de Gaz à Effet de Serres (GES), mais on diminue aussi la dépendance énergétique de son territoire.

En terme de consommation, La Réunion consomme environ deux fois plus que la Corse, la Guadeloupe ou la Martinique tout en arrivant à maintenir un taux de pénétration d’EnR important par rapport aux autres territoires. Cette consommation est directement corrélée à la démographie et au final un réunionnais consomme en moyenne moins qu’un habitant corse ou guadeloupéen.

La Guyane et Mayotte sortent du lot avec une consommation par habitant faible voir très faible pour Mayotte. Cela s’explique par un accès à l’énergie, et notamment à l’électricité, non homogène au sein du territoire et limité pour une partie de la population. De plus, l’accroissement démographique dynamique dans ces régions et le fait que les foyers soient composés d’un plus grand nombre de personnes entraînent mathématiquement une baisse de la consommation par habitant.

Ces territoires se différencient par contre au niveau du taux d’EnR : la Guyane a un taux particulièrement élevé grâce à sa production électrique majoritairement hydraulique. Au contraire, Mayotte utilise quasiment exclusivement des énergies fossiles.

NB : A ce jour, il n’existe pas de données plus récentes sur Mayotte faute d’observatoire de l’énergie actif. Néanmoins, les données électriques fournies par EDF permettent de dire que les ordres de grandeur du mix énergétique mahorais sont toujours représentatifs et d’actualités.

Répartition de la consommation d’énergie finale par secteur

L’énergie finale correspond à l’énergie consommée par les utilisateurs finaux. Elle prend donc en compte les pertes liées à la transformation, au transport et au stockage de l’énergie pour parvenir aux utilisateurs. Dans toutes les ZNI, c’est sous forme de carburant pour le transport que l’énergie est la plus utilisée. Le second poste étant sous forme d’électricité.

La production électrique à partir de sources renouvelables est variable d’un territoire à l’autre que ce soit au niveau du taux de pénétration des EnR dans le mix énergétique ou dans les moyens de production utilisés. La Guyane, la Corse et La Réunion utilisent principalement l’hydraulique là où la Martinique et l’île de Mayotte misent sur le photovoltaïque. On peut néanmoins noter qu’hormis pour la Guyane, le taux de pénétration reste faible, bien loin des objectifs de la loi visant une autonomie énergétique en 2030. Le cas particulier de la Guyane s’explique par le fait que le réseau électrique est encore peu développé, avec une démographie et une demande électrique faible par rapport aux autres ZNI.

Coût du MWh/électrique

Le coût pour produire de l’électricité est très dépendant du moyen utilisé ainsi que du réseau électrique (transport de l’énergie). En métropole, c’est le nucléaire qui domine la production électrique (70 % environ) permettant d’avoir un coût de production très bas, de l’ordre de 60 €/MWh pour les réacteurs nucléaires existants.

Mais dans les ZNI, ce sont les énergies fossiles qui sont largement utilisées entraînant des coûts bien plus élevés pour ces territoires : en moyenne 290€/MWh. Ce chiffre prend en compte les autres ZNI qui ne font pas partie du programme SEIZE (Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Wallis et Futuna, etc.).

Néanmoins, pour éviter les inégalités entre les territoires, le tarif de l’électricité pour le consommateur final est le même pour tous, qu’on soit métropolitain ou habitant d’outre-mer. Il existe une taxe (la Contribution au Service Public de l’Électricité – CSPE) que chaque utilisateur paie sur sa facture et qui permet d’avoir un tarif unique de l’électricité : c’est le mécanisme de péréquation tarifaire.

D’après l’ADEME, en 2019, les charges du service public de l’électricité au titre de la péréquation tarifaire entre les ZNI et la métropole représentent 1,5 milliard d’euros. Économiquement parlant, il est donc intéressant de développer les énergies renouvelables qui ont un coût de production compétitif par rapport aux énergies fossiles. Par exemple, dans les ZNI, le coût de production du photovoltaïque grande surface est estimé dans un intervalle de 112 à 157€/MWh. De plus, grâce aux progrès technologiques et aux économies d’échelle, le prix de ces technologies diminuent au fil du temps et les coûts de production des installations EnR devraient continuer à baisser.

Plus d’informations : Coûts des énergies renouvelables et de récupération en France

Part des EnR dans la production d'électricité en 2019​

La production électrique à partir de sources renouvelables est variable d’un territoire à l’autre, que ce soit au niveau du taux de pénétration des EnR dans le mix énergétique ou dans les moyens de production utilisés.

La Guyane, la Corse et La Réunion utilisent principalement l’hydraulique là où la Martinique et l’île de Mayotte misent sur le photovoltaïque.

On peut néanmoins noter qu’hormis pour la Guyane, le taux de pénétration reste faible, bien loin des objectifs de la loi réclamant une autonomie énergétique en 2030 dans les DROM et en 2050 en Corse. Le cas particulier de la Guyane s’explique par le fait que le réseau électrique est encore peu développé, avec une démographie et une demande électrique faible par rapport aux autres ZNI.

Lire la suite : Vers le développement des EnR pour décarboner l’électricité des ZNI 

Vers le développement des EnR pour décarboner l’électricité des ZNI

Les territoires du programme SEIZE ont une électricité très carbonée liée à l’utilisation de ressources fossiles pour produire leur électricité. Pour autant, quand on regarde l’empreinte carbone de manière plus globale, les habitants des ZNI ont une empreinte similaire à la métropole. Il est urgent de réduire cette empreinte : pour ce faire, ces territoires peuvent compter sur un fort potentiel de développement des énergies renouvelables afin de décarboner leur électricité et devenir indépendant d’un point de vue énergétique.

Ratio moyen d’émission directe par kWh électrique en 2019 et empreinte carbone

Les chiffres indiqués prennent compte uniquement des émissions directes de CO2 liées à la production d'électricité

La production électrique dans les ZNI, en plus d’être onéreuse, a aussi un autre coût : son coût carbone élevé. Les énergies fossiles émettent beaucoup plus d’équivalent CO2 que les énergies renouvelables ou l’énergie nucléaire. Bien qu’ayant une consommation énergétique relativement faible par rapport à la métropole, les ZNI ont donc un impact non négligeable sur le climat.

On peut voir que les territoires qui ont le taux de pénétration d’EnR le plus important ont aussi le plus faible impact en terme d’émission par kWh produit. Ce qui est logique car les EnR ont un coût carbone faible. A l’inverse, des territoires comme Mayotte ou la Guadeloupe, qui utilisent en large majorité des énergies fossiles, ont une électricité fortement émettrice de GES. Le cas de la Métropole fait figure d’exception, même au niveau européen, puisque le choix de la technologie nucléaire permet d’avoir une électricité très faiblement carbonée.

Empreinte Carbone par habitant

Pour la Guadeloupe, les émissions sont celles issues du secteur du transport et de la production d'électricité uniquement.

La production électrique est donc source d’émissions de GES mais ce n’est pas la seule source. Il est intéressant de voir les quantités émises au global rapportées à la population.

Ces émissions correspondent aux émissions territoriales, c’est à dire aux émissions directes sur les territoires par la combustion de produits énergétiques. Le champ des émissions ainsi étudiées concerne l’ensemble des émissions énergétiques : production d’électricité, transports, usages dans les secteurs agricole, industriel et résidentiel/tertiaire.
Les ZNI, bien qu’ayant une électricité carbonée, ont des niveaux similaires à la valeur nationale voir parfois même inférieure pour La Réunion et Mayotte. La différence est qu’en Métropole, le poids des secteurs de l’industrie et de l’agriculture est plus marqué, alors qu’en Outre-mer les principales sources d’émissions sont le transport et la production électrique.

Ces valeurs ne prennent pas en compte les émissions indirectes liées à l’importation de biens et services et aux transports internationaux. Si on prend en compte tous ces facteurs, l’empreinte carbone d’un français grimpe à plus de 11 tonnes par an et par habitant.

Pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris nous permettant de limiter le réchauffement climatique, il faudrait que nous soyons à 2 tonnes par an et par habitant. Il est donc nécessaire de diminuer notre empreinte carbone. En travaillant sur la mobilité et des synergies locales, en développant les EnR et en recherchant la sobriété et l’efficacité énergétique, il est donc possible pour les ZNI de devenir des territoires modèles en terme d’émissions de GES par habitant.

Potentiel EnR des territoires en 2030/2050

Les ZNI sont des territoires ensoleillés, maritimes avec des vents réguliers et la présence parfois de volcans actifs ou des nombreux cours d’eau. Ces territoires ont donc le potentiel de devenir indépendant énergétiquement en renforçant et diversifiant leurs moyens de production. Une étude de l’ADEME publiée en janvier 2021 présente les forces de ces territoires et une vision de ce que pourrait être le mix énergétique à l’horizon 2030/2050.

L’ADEME reconnaît que “ce mix 100% EnR semble néanmoins difficilement réalisable d’ici 2030 en raison du rythme élevé qu’il implique pour le déploiement des filières renouvelables”. Il a surtout pour but de montrer qu’il est techniquement faisable d’atteindre l’autonomie énergétique.

Le graphique ci-dessous présente le mix énergétique selon le scénario le plus vert qui fait à la fois appel à un développement massif des énergies renouvelables avec un recours significatif à des capacités de stockage ainsi qu’à une politique volontariste en matière de maîtrise de la demande d’énergie (MDE).

Les territoires du programme SEIZE ont donc le potentiel de diminuer leur impact carbone tout en devenant indépendant des importations fossiles. Cette rupture ne pourra se faire sans vous, consommateurs, chefs d’entreprise, citoyens et politique publique qui ont le pouvoir de consommer moins, de consommer mieux et d’aider à l’émergence de projets locaux porteurs de sens.

A vous de jouer !

La consommation d’énergie en France

consommation energie france

Les chocs pétroliers en 1973 et 1979 ont eu des conséquences structurantes sur la politique d’approvisionnement énergétique en France et ont conduit au développement de l’énergie nucléaire. Celle-ci est devenue rapidement dominante dans le mix électrique français, réduisant l’usage de centrales thermiques (gaz, pétrole et charbon), fortement émettrices de gaz à effet de serre. Le pétrole demeure toutefois incontournable particulièrement dans le secteur des transports. En réponse aux enjeux environnementaux et énergétiques actuels, l’intégration de moyens de productions plus vertueux, valorisant des ressources renouvelables et locales est nécessaire. En plein essor, les énergies renouvelables occupent une part croissante dans le mix énergétique national, représentant 12% de la consommation d’énergie primaire en 2019.

Le mix énergétique français

Le mix énergétique de la France, y compris DROM, est dominé par l’énergie nucléaire (40%) et les produits pétroliers (29%). Le gaz (15%) et les énergies renouvelables (12%) sont en troisième et quatrième position devant le charbon.

Depuis 2005, une tendance à la baisse des consommations énergétiques primaires de la France est observée. Cette évolution est la conséquence d’une politique de décarbonation de l’énergie et de la mise en place de mesures d’efficacité énergétique sur le territoire. Alors que les consommations de charbon et de pétrole diminuent depuis 1990, celles de nucléaire, du gaz naturel et des énergies renouvelables ont fortement augmenté.

La répartition de la consommation en France

L’énergie consommée se répartit de manière équitable entre le secteur du transport (32%) utilisant essentiellement les produits pétroliers et le secteur résidentiel (29%). Les secteurs industriel et tertiaire occupent les 3ème et 4ème positions.

L’électricité en France

Le mix électrique français possède une spécificité liée à ses choix historiques. En effet, les difficultés d’approvisionnement énergétiques survenues à la fin du 20ème siècle du fait des deux chocs pétroliers ont conduit la France à intégrer de manière durable l’énergie nucléaire dans son mix électrique métropolitain. Aujourd’hui, elle représente 70% de la production électrique totale, assurée par 58 réacteurs répartis sur le territoire.

Mix électrique en France en 2019 (Sources, données SDES)

L’usage de centrales thermiques en 2019 permet d’assurer 11% de la production nationale grâce notamment à la combustion du gaz qui bénéficie d’un rendement bien plus élevé en comparaison des autres sources d’énergies fossiles. Les produits pétroliers et le charbon sont exploités à la marge : les dernières centrales au charbon métropolitaines dont la fermeture définitive est prévue d’ici 2022 ont peu fonctionné en 2019. Ces moyens de production sont fortement émetteurs de gaz effet de serre et coûteux. Ils permettent essentiellement d’ajuster l’offre à la demande lors des périodes de pointe sur le réseau électrique. 

Malgré une hausse des capacités éoliennes et photovoltaïques, la production électrique renouvelable reste stable par rapport à l’année précédente et représente près de 19% de la production électrique française. L’énergie hydraulique et éolienne représentent la majeure partie de l’énergie électrique d’origine renouvelable du pays.

Une transition énergétique amorcée et guidée par la PPE

La consommation d’énergies fossiles est responsable d’environ 70% de la production de gaz à effet dans le monde, ayant pour conséquence le réchauffement climatique que l’on connaît aujourd’hui. La décarbonation de l’énergie par la réduction des consommations et la valorisation des énergies renouvelables et locales est devenue une priorité pour préserver notre société. 

Dans ce but, la communauté internationale se rassemble une fois par an depuis 1995 lors des “COP” (Conferences of the Parties) avec pour objectif la coordination des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. En 2015, 195 États se sont engagés, lors de la “COP21” puis à travers l’Accord de Paris, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés. 

Pour faciliter la mise en œuvre de l’Accord de Paris en France, la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) est publiée en août 2015. Elle définit un certain nombre de mesures et d’objectifs permettant de lutter plus efficacement contre le dérèglement climatique, de renforcer l’indépendance énergétique de la France et assurer l’accès à l’énergie pour tous :

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre (-40% entre 1990 et 2030, -75% entre 1990 et 2050)
  • Réduction de la consommation énergétique issue des énergies fossiles (-30% entre 2030 et 2012)
  • Réduire la consommation d’énergie (-50% entre 2012 et 2050)
  • Favoriser le recours aux énergies renouvelables (32% du mix énergétique en 2030)
  • Lutter contre la précarité énergétique, etc.

La France s’est également dotée d’un outil permettant de dresser la feuille de route du pays dans le domaine énergétique et d’atteindre la neutralité carbone en 2050 : la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE). Celle-ci fixe la trajectoire que doit emprunter le gouvernement pour 10 ans avec une réévaluation tous les 5 ans. Plusieurs PPE ont été créées pour être adaptées à chacun des territoires : métropole, Corse, La Réunion, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte.

La deuxième édition de la PPE adoptée en avril 2020, fixe des objectifs de réduction de la consommation aux horizons 2023 et 2028 en métropole :

  • Réduction de la consommation d’énergie finale, c’est-à-dire de l’énergie consommée directement par les utilisateurs (hors pertes lignes, transformations…),
  • Réduction de la consommation de ressources fossiles (gaz naturel, pétrole) et en particulier du charbon.

En 2019, les objectifs de réduction 2023 sont atteints à hauteur de 27% pour la consommation d’énergie finale, 40% pour le pétrole et 63% pour le charbon. La consommation de gaz naturel a quant à elle légèrement augmenté. 

La PPE fixe également des objectifs de production de chaleur, d’électricité et de gaz à partir de ressources renouvelables. Le tableau suivant détaille les objectifs 2023 et 2028 et leur état d’avancement.

Le graphique ci-dessous présente l’état d’avancement du déploiement de nouveaux moyens de production d’énergies d’origine renouvelables sur le territoire en 2019 par rapport aux objectifs 2023 de la PPE.

Les différentes filières n’ont pas le même degré d’avancement en 2019 par rapport aux objectifs fixés. Certaines sont bien avancées et ont atteint plus du tiers de l’augmentation prévue alors que d’autres peinent à se développer. En 2023, les énergies renouvelables devraient couvrir 24% de la consommation finale et 32% d’ici 2028. 

En outre, la loi Energie Climat, adoptée en 2019, fixe des objectifs énergétiques et climatiques pour le territoire afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Plusieurs axes et mesures sont principalement mis en avant tel que la réduction de la dépendance de la France aux énergies fossiles, la lutte contre les passoires thermiques et la maîtrise des prix de l’énergie.

Le cas des Zones Non Interconnectées (ZNI)

Les Zones Non Interconnectées définissent les territoires qui ne sont pas connectés au réseau d’électricité continental tel que la Corse, la Guadeloupe, La Réunion, Mayotte, la Martinique et la Guyane. 

L’absence de connexions électriques avec la métropole ou un autre système continental oblige chacun de ces territoires à produire localement l’électricité répondant à leur propre besoin. La petite taille des réseaux, les contraintes géographiques et climatiques entraînent l’utilisation de moyens de production souvent fortement émetteurs en gaz à effet de serre et avec des coûts de production plus élevés qu’en métropole, qui bénéficie de la production nucléaire. En particulier, les centrales électriques thermiques majoritairement présentes entraînent une forte dépendance énergétique due à l’importation massive de

 

ressources fossiles (produits pétroliers, charbon…). En outre, la petite taille de ces systèmes contribue à la fragilité du réseau électrique, pouvant entraîner des ruptures d’alimentation électrique régulières sur les territoires en cas de conditions climatiques extrêmes, de dysfonctionnement au niveau des moyens de production ou de rupture d’approvisionnement en matière première. 

Ainsi, la mise en place progressive d’une mobilité durable, d’actions d’efficacité énergétique et de maîtrise de la demande en énergie ainsi que le développement des énergies locales et renouvelables font partie des principaux leviers investis ces dernières années dans le but d’approcher ou d’atteindre l’autonomie énergétique des ZNI à l’horizon 2030.

Les Zones Non Interconnectées définissent les territoires qui ne sont pas connectés au réseau d’électricité continental tel que la Corse, la Guadeloupe, La Réunion, Mayotte, la Martinique et la Guyane. 

L’absence de connexions électriques avec la métropole ou un autre système continental oblige chacun de ces territoires à produire localement l’électricité répondant à leur propre besoin. La petite taille des réseaux, les contraintes géographiques et climatiques entraînent l’utilisation de moyens de production souvent fortement émetteurs en gaz à effet de serre et avec des coûts de production plus élevés qu’en métropole, qui bénéficie de la production nucléaire. En particulier, les centrales électriques thermiques majoritairement présentes entraînent une forte dépendance énergétique due à l’importation massive de ressources fossiles (produits pétroliers, charbon…). 

En outre, la petite taille de ces systèmes contribue à la fragilité du réseau électrique, pouvant entraîner des ruptures d’alimentation électrique régulières sur les territoires en cas de conditions climatiques extrêmes, de dysfonctionnement au niveau des moyens de production ou de rupture d’approvisionnement en matière première. 

Ainsi, la mise en place progressive d’une mobilité durable, d’actions d’efficacité énergétique et de maîtrise de la demande en énergie ainsi que le développement des énergies locales et renouvelables font partis des principaux leviers investis ces dernières années dans le but d’approcher ou d’atteindre l’autonomie énergétique des ZNI à l’horizon 2030.

 

Les enjeux de la transition énergétique

Aujourd’hui, les énergies fossiles dominent largement le mix énergétique mondial, soit 84% de la consommation d’énergie primaire en 2019. Bien que représentant une part modeste dans ce mix (11%), les énergies renouvelables sont en plein essor et occupent une place de plus en plus importante dans le mix énergétique de nombreuses régions du monde.

L’usage de l’énergie au fil des siècles

La maîtrise de l’énergie a été dans l’Histoire le facteur déterminant et accélérateur de l’évolution et des progrès technologiques de la civilisation humaine. Les sources d’énergie, à l’origine exclusivement renouvelables, ont fortement évolué au cours des siècles. La force musculaire humaine fut la première source d’énergie directement disponible, cependant l’Homme a pu tirer profit de la nature et mettre au point des systèmes de plus en plus complexes pour simplifier ses tâches quotidiennes : de la domestication des animaux pour le transport des marchandises ou le labour des sols, l’exploitation de la force du vent pour le déplacement sur mer ou pour la mouture des céréales (moulins à vent), la valorisation de l’énergie hydraulique par l’installation de moulins à eau le long des rivières pour des usages artisanaux (forge, scierie) par exemple. 

En parallèle, la découverte du feu a été un progrès majeur et a d’abord permis la cuisson des aliments, la protection contre les prédateurs et le maintien au chaud de la population.

La source de chaleur, initialement le bois et le charbon de bois, a finalement été peu à peu remplacée par le charbon ou la houille. Du milieu du 18ème siècle, début de la révolution industrielle, l’accélération du développement économique mondial est rendu possible par l’extraction des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole puis le gaz. L’exploitation massive de ces nouvelles sources d’énergie a conduit aux changements environnementaux que l’on connaît aujourd’hui et à l’épuisement progressive de ces ressources fossiles. 

Les différentes problématiques environnementales et énergétiques actuelles nécessitent des changements dans nos modes de consommation et de production. La réduction de nos consommations énergétiques est devenu un levier majeur ainsi que le remplacement progressif des moyens de production fossile au profit des énergies renouvelables tel que l’éolien, l’énergie solaire, l’énergie hydraulique qui ont été les premières sources d’énergie exploitées par l’Homme.

La consommation d’énergie au niveau mondial

En 2019, selon BP Statistical Review, les énergies fossiles dominent largement le mix énergétique mondial et représentent 84 % de la consommation d’énergie primaire. Les produits pétroliers, le gaz naturel et le charbon sont les trois sources principales d’approvisionnement. 

Les énergies renouvelables sont encore largement minoritaires et ne représentent que 11 % du mix énergétique. Un fort essor de celles-ci est cependant constaté, confirmé par une augmentation record en 2019 de la consommation énergétique issue de sources d’énergie renouvelable. En effet, la consommation issue de ressources renouvelables a augmenté de 5 % en 2019 par rapport à l’année précédente. Le développement et l’exploitation de l’énergie éolienne et solaire y contribuent en grande partie.

Une partie de cette énergie consommée est utilisée pour produire de l’électricité. Le recours à des centrales thermiques utilisant les ressources fossiles tel que le charbon, le gaz naturel et le pétrole est encore répandu (63 % du mix électrique), rendant l’électricité produite en 2019 fortement carbonée. Ce mode de production est particulièrement présent dans certains pays industrialisés ou en voie de développement. Néanmoins, plus du quart de la production électrique est issue de ressources renouvelables et plus particulièrement hydrauliques (16 %).

Mix énergétique mondial en 2019 

De nombreuses disparités peuvent exister d’une région à l’autre dépendant des ressources disponibles à proximité, de la politique énergétique menée et des choix ou opportunités historiques. A titre d’exemple, certains pays, principalement en Europe et en Amérique du Nord, ont très tôt adopté le nucléaire comme principale source de production d’électricité (10 % du mix électrique mondial). En outre, la forte part d’électricité issue des ressources renouvelables en Amérique du Sud et Amérique Centrale s’explique par le nombre important de cours d’eau et au développement de l’énergie hydroélectrique dans ces régions.